FUSEE A POUDRE à BRULEUR FRONTAL

Ci-dessus un modèle schématisé de fusée à poudre à combustion de bloc frontal.
Selon ce principe il est plus aisé de couler un ensemble carburant comburant.
La combustion de la poudre se fait comme cité, de façon frontale, c'est-à-dire du bas vers le haut comme une cigarette, jusqu’à épuisement du combustible.
L’inconvénient de ce modèle est qu’il faut calculer la quantité de gaz éjecté pour calculer le diamètre de sortie tuyère (collet restreint).
En effet un diamètre trop large entraîne une gigantesque flamme sans propulsion de l’engin, par contre un diamètre de sortie insuffisant a pour résultat une explosion relative à la quantité de combustible non éjecté.
La simplicité de cette conception ne doit pas faire pas à la réalité qui est toute autre.
Contrairement à un brûleur à bloc interne qui, lui, peut ne pas nécessiter de tuyère, dans le cas du brûleur frontal celle-ci est indispensable et doit faire appel à des connaissances mathématiques et non empiriques.
L’empirisme dans cette conception, si il est possible, nécessite de vastes terrains ainsi qu’un luxe de précautions impossible à réunir dans nos régions.
Anecdote : au cours des années 70 j’imaginai déjà fabriquer ce genre d’engin, sans connaissances aucune.
Je fis un simple tassage de la poudre dans la cartouche, sans penser qu’au décollage ce bloc mal constitué et non homogène allait redevenir pulvérulent.
L’allumage se fit bien, la suite fût un cratère de 5m de diamètre sur 80cm de profondeur et une partie d’un champ de maïs déchiqueté.
Je m’en tirais avec un gros mal de tête car l’explosion fût si puissante que la flamme dépassa la hauteur des pins (30m). De nos jours il n’est plus possible de faire ainsi cause à une urbanisation croissante et anarchique.
Les causes de cette explosion furent que le bloc, revenu sous forme de poudre, s’enflamma dans sa totalité en un instant, la tuyère ne put dégager les gaz ainsi créés et donc résultat explosif.
Autre défaut de ce brûleur qui parait simple à réaliser : la tuyère.
En effet cette dernière est soumise à une grande chaleur ainsi qu’à une grande quantité de gaz d’éjection, ce qui fait qu’elle a tendance à fondre au bout d’un moment avec pour conséquence la perte de l’engin.
Donc il faut prévoir un métal résistant à la chaleur pour la tuyère ainsi que pour le réservoir du bloc.
Pour les petites quantités l’acier se révèle suffisant à condition que son poids ne soit pas prohibitif, dans le cas d’un bloc de poudre plus important l’iconel est recommandé.

J’espère vous avoir rendus prudents de sorte à ne réaliser ces engins qu’en présence de gens compétents, tout en sachant que le danger est bien réel que de concevoir des objets faisant appel à la pyrotechnie.

Bastita  Bernard

Le 21 novembre 2006